Nous sommes tous victimes de notre éducation scolaire « à la française » ! L’école nous a transmis certaines idées reçues sur la manière de rédiger ou de s’exprimer à l’oral. Nous avons intérêt à nous en débarrasser pour communiquer efficacement dans un environnement professionnel.
Idée reçue n°1 : celui qui en dit le plus long sur un sujet est le plus compétent
Nos professeurs nous ont longtemps encouragés à être « capables de remplir deux copies doubles » pour évaluer notre maîtrise d’un sujet. Or on s’aperçoit au fil du temps que, pour convaincre, c’est la pertinence du propos, bien plus que son exhaustivité, qui prime. Savoir sélectionner, dans toute la matière dont on dispose, ce qui est nécessaire pour emporter l’adhésion et atteindre son objectif de communication.
Idée reçue n° 2 : le silence révèle l’ignorance de l’orateur
C’est le préjugé qui se développe en lien direct avec l’idée reçue n° 1, directement issue des interrogations orales : « s’il ne parle pas, c’est qu’il hésite, ne sait pas… »
Pourtant, dans une prise de parole professionnelle, le silence permet à l’audience d’assimiler ce qui a été dit, le silence rythme le discours et met en valeur les paroles. Et surtout, il permet de rester à l’écoute pour être plus pertinent dans l’échange.
Idée reçue n°3 : faire des répétitions est un signe de pauvreté du vocabulaire
Utiliser plusieurs fois le même mot pour décrire un même concept est plus un signe de cohérence que d’ignorance : cessons de faire des périphrases compliquées juste pour éviter les répétitions et nous gagnerons en cohérence et en précision dans notre communication. Autrement dit, un chat est un chat, et, dans une communication technique opérationnelle, on gagnera en efficacité à ne pas l’appeler « félidé » ou « mistigri » 😉
Idée reçue n° 4 : la maîtrise d’un sujet complexe s’illustre par des phrases complexes
Ce n’est pas parce que les phrases sont courtes que le propos n’est pas intelligent. Stimulés par Proust et Zola, nos maîtres nous ont appris que les phrases complexes, incluant des propositions relatives, des incises, des adverbes, étaient signes de maîtrise de la langue et d’éducation. Mais dans notre quotidien professionnel, l’essentiel est d’être compris et de convaincre. Privilégiez les phrases courtes et simples, parce qu’elles sont moins ambiguës et plus faciles à mémoriser.